Association Drogues et Société
L’association Drogues et Société est née en 1985 d’une initiative de la ville de Créteil, à laquelle se sont associées au fil des années les villes de Maisons-Alfort, Bonneuil-sur-Marne, puis Alfortville et Limeil-Brévannes, dans le cadre de la Communauté d’agglomération de la Plaine centrale du Val-de-Marne, faisant partie, depuis début 2016, du Grand Paris Sud Est Avenir.
Les collaborations engagées avec ces communes ont déterminé une inscription forte de nos services au plan local et la nécessité de considérer l’importante complexité du phénomène drogues, le contexte dans lequel il s’inscrit et son impact. Et ce, tant pour les usagers, leur entourage, les habitants que pour les professionnels et autres acteurs sociaux.
Ainsi, les dimensions de précarité, d’exclusion sociale auxquelles ce phénomène peut être associé, la peur et le sentiment d’isolement qu’il peut générer pour l‘entourage, le sentiment d’impuissance auquel sont confrontés les intervenants de proximité ont impliqué pour notre équipe de construire différentes réponses, au-delà de celles plus spécifiquement destinées à la prise en charge du sujet.
Les stratégies mises en œuvre ont été déterminées par la nécessaire adaptation à la réalité d’un terrain, où la complexité des problèmes liés aux drogues devait être affrontée. Il s’agissait de parvenir à la construction de réponses concertées pour une meilleure socialisation de ces problèmes, afin de réduire l’exclusion dont étaient victimes les sujets dépendants ou usagers de drogues et de pouvoir ainsi mieux les accompagner.
Depuis 1995, Drogues et Société développe un projet pour la formation et l’accès à l’emploi de publics toxicodépendant.
L’Équipe de Drogues et Société
François Allioux
Psychologue
Damien Carmona
Médecin addictologue, hépatologue et gastro-entérologue
Oumar Diagne
Éducateur spécialisé
Claire Drivet
Psychologue
Audrey Frot
Directrice
Ludovic Grellier
Infirmier chargé de prévention
Clémentine Hennemand
Infirmière
Karine Moumni
Éducatrice spécialisée
Gregory Peroumal
Sociologue, chef de projet
Foued Romdhane
Éducateur spécialisé
Hugo Soetinck
Moniteur-éducateur
Katel Menino
Infirmière
David Martins
Comptable
Le Conseil d’Administration
Hélène Bézille
Christine Calderon
Secretaire générale
Daniéla Cesoni
Présidente d’honneur
Mariella Gencchi
Hervé Hagège
Philippe Lagomanzini
Président
Jean-Yves Mariller
Vice-président et Trésorier
Jean-Louis Turbat
Marie Zenatti
Activités
Accès aux soins
Les usagers de drogues sont exposés à un certain nombre de risques sanitaires, pathologies et troubles psychiques. Dans le même temps, du fait-même de leur addiction, ils se voient souvent exclus du système de soins. La proposition de réponses adaptées implique un travail en réseau intégrant différentes spécialités.
Réduction des risques
La politique de Réduction des Risques (RDRD), développée en France depuis la fin des années quatre-vingt, permet de prévenir certains risques par l’accès à des matériels de consommation et la prescription de traitements de substitution aux opiacés. Cette politique doit cependant être relayée en proximité, à partir de stratégies locales, par la diffusion d’informations auprès des publics concernés et la sensibilisation des acteurs médico-sociaux.
Accompagnement social
Les conséquences sociales et sanitaires des usages problématiques de drogues conduisent souvent à l’exclusion d’un très grand nombre d’usagers. La prise en charge sociale doit s’inscrire dans une approche globale et être étayée d’un véritable accompagnement concret, souvent au long cours, dans une perspective de meilleur accès au droit commun et de reconstruction d’un projet de vie, de participation sociale et de citoyenneté active
Insertion et accès à l’emploi
L’élaboration d’un projet professionnel peut aider à renforcer un projet de soin et favoriser la régulation de consommations problématiques. L’hypothèse, souvent vérifiée, est que le soin n’est pas un préalable à l’insertion.
Prévention
Une démarche de prévention des addictions doit s’appuyer tant sur la diffusion d’informations relatives aux différents risques liés à l’usage et à l’abus de drogues, que sur le renforcement des compétences psycho-sociales des publics jeunes. Doivent ainsi pouvoir être appréhendées les capacités de ces publics en matière de prévention par les pairs, dans la perspective de leur valorisation.
Chantiers TAPAJ
Travail Alternatif Payé À la Journée, TAPAJ est un dispositif d’insertion permettant aux jeunes en rupture d’être rémunérés en fin de journée, pour une activité professionnelle qui ne nécessite pas de qualification ou d’expérience professionnelle particulière et ne les engage pas sur la durée.
Formation
De nombreux professionnels sont confrontés, en grande proximité et au quotidien, à des publics consommateurs. Il s’agit de considérer leurs savoirs et savoir-faire, de connaître leurs besoins afin de les aider à renforcer leurs compétences et au-delà, de construire un socle de connaissances communes et les bases d’un véritable travail en réseau sur le territoire.
Recherche
La complexité de la question des usages de drogues n’en facilite pas l’approche pour la plupart des acteurs sociaux. Il est indispensable de pouvoir expérimenter collectivement de nouvelles stratégies d’intervention, à partir de différents champs professionnels, et d’en dégager des enseignements nous permettant d’améliorer nos capacités d’accompagnement des publics. La recherche action participative est une méthode parfaitement adaptée à une telle démarche.
“Un travail centré sur l’unicité de chaque histoire n’est plus suffisant. Il faut construire une sorte d’histoire collective qui offre à tous la possibilité de se regrouper pour améliorer leur propre vie”
Maria-Grazia Giannichedda